La première impression doit être globale, surtout s’il s’agit d’une architecture ou d’une peinture, d’une sculpture, d’une gravure, d’un dessin, mais curieusement ensuite la seule vue d’un fragment révèle l’esprit de grandeur que l’on trouve dans l’ensemble car dans une grande œuvre chaque détail ajoute à l’Unité sans rien en retirer. C’est un peu comme lorsque l’on ouvre un livre au hasard et que la lecture d’une phrase ou d’un paragraphe vous frappe par sa densité et sa musique, par la chair du verbe. Certaines lectures semblent plus difficiles car il faut en palper les charges différentes, apprécier la tenue, les grands rapports. Ainsi en va-t-il pour la musique, la poésie et la littérature dont seul le souvenir ou la relecture donne une vue d’ensemble.

II est plus facile de dire “la lecture d’une œuvre” car le créateur musicien, l’architecte ou le dessinateur ont bien une écriture à eux, si particulière qu’elle se voit au premier regard. Mais une bonne lecture ne peut venir que d’un bon lecteur. Le lecteur doit “sentir” l’œuvre afin de ne pas la trahir en la lisant. Il faut donc une certaine culture, une connaissance de la communication qui est faite pour la bien recevoir pour en apprécier la dimension mentale.

 

 

Je ne peux dire tout ce que j’aime car ce ne sont là que des préférences.

La tradition s’établit sur son renouvellement et non sur la mort de l’art, mais sur le vivant.